Le quatrième homme arrêté la semaine dernière et interrogé en lien avec un présumé complot terroriste dans la région d'Ottawa a été libéré sous conditions, hier, mais sans aucune accusation liée aux trois autres suspects.

C'est plutôt pour quatre chefs d'accusation de violence conjugale que l'homme de 20 ans était détenu.

Il avait été arrêté vendredi dernier dans la foulée de l'opération Samosa, nom de l'enquête de la GRC sur une présumée cellule terroriste basée à Ottawa, mais il n'a jamais été accusé. C'est plutôt la police d'Ottawa qui l'a mis en accusation, la fin de semaine dernière, pour voies de fait et menaces.

Son avocat, Richard Morris, a soutenu que son client n'avait rien à voir avec les allégations de complot terroriste. «Il nie tout lien. Il n'a aucune idée de ce dont il est question. Il n'a rien vu venir et ne sait pas pourquoi ça lui est arrivé», a dit M. Morris, à la sortie du palais de justice, hier.

Comparution

Par ailleurs, un des trois hommes accusés de complot terroriste, Khurram Sher, a de nouveau comparu par vidéoconférence devant le juge de paix de la Cour de l'Ontario, hier après-midi, seulement pour connaître sa prochaine date de comparution, où devront être fixées les dates de son audience pour une libération sous caution.

Lorsque le juge de paix lui a demandé son nom, le médecin pathologiste de 28 ans, vêtu de l'uniforme orange des prisonniers, a précisé «Dr Khurram Sher». Celui qui s'était fait remarquer aux auditions de Canadian Idol, en 2008 à Montréal, est accusé d'avoir comploté pour faciliter un attentat terroriste, tout comme Misbahuddin Ahmed, 26 ans, d'Ottawa. Le troisième suspect, Hiva Mohammad Alizadeh, 30 ans, est accusé d'avoir eu en sa possession des explosifs dans l'intention de causer des dommages et d'avoir fourni des biens matériels ou des services financiers à une organisation terroriste, en plus de l'accusation de complot. Les trois retourneront en cour dans les prochaines semaines.