La décision du gouvernement Harper d'abolir le questionnaire détaillé obligatoire du recensement est vertement critiquée par une influente publication scientifique.

Dans un éditorial publié dans l'édition du 26 août, le journal Nature estime qu'il s'agit d'une décision à courte vue qui aura comme effet de réduire la qualité et d'augmenter le coût de l'information.

L'éditorial ajoute que les scientifiques et les politiciens ne saisissent pas la pleine valeur du recensement tant qu'il n'est pas trop tard pour réparer les dégâts.

L'éditorial est notamment signé par l'universitaire d'origine canadienne Stephen Fienberg et par Kenneth Prewitt, l'ancien directeur du Bureau américain du recensement.

Le recensement est devenue une patate chaude politique cet été, quand le gouvernement conservateur a décidé d'abolir le questionnaire détaillé obligatoire en faveur d'un sondage volontaire.

L'ancien directeur de Statistique Canada, Munir Sheikh, a démissionné le mois dernier après avoir prévenu le gouvernement qu'un tel sondage ne serait pas aussi efficace que le questionnaire détaillé.