Il semble que le gouvernement fédéral répondra aux critiques lui reprochant de ne pas avoir assez aidé les victimes des inondations au Pakistan.

Ottawa a convoqué une conférence de presse dimanche matin où le gouvernement annoncera vraisemblablement une aide supplémentaire pour ce pays.

Il est cependant impossible pour le moment de savoir sous quelle forme sera cette nouvelle aide.

La fin de semaine dernière, Ottawa avait débloqué 31 millions $ de plus en aide, pour un grand total de 33 millions $ jusqu'à maintenant.

Les libéraux fédéraux ont cependant critiqué le gouvernement, lui demandant de donner un montant égal à celui qui sera amassé par les dons privés.

Plus tôt cette semaine, le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, avait déclaré que le gouvernement canadien considérait plusieurs possibilités quant à de l'aide supplémentaire pour le Pakistan.

Les commentaires de M. Cannon laissent sous-entendre qu'il pourrait y avoir un programme visant à égaler les dons amassés par le domaine privé pour le pays dévasté par les inondations.

La Croix-Rouge fait appel aux Canadiens

La Croix-Rouge canadienne fait appel à la générosité des Canadiens pour porter secours aux 20 millions de personnes touchées par les inondations.

Contrairement à leurs habitudes, les Canadiens tardent à démontrer leur générosité, alors que les besoins de la population s'accentuent et la situation sanitaire se dégrade.

Joint dans la vallée du Swat, au nord du Pakistan, le secrétaire-général de la Croix-rouge canadienne, Conrad Sauvé, explique que, selon lui, la population canadienne tarde à donner en raison de la nature même de la catastrophe. Il rappelle que les Canadiens avaient donné généreusement à la suite du tremblement de terre de 2005 dans ce pays.

Mais les inondations, croit-il, frappent moins l'imaginaire en raison du caractère graduel du sinistre. Selon M. Sauvé, même les Pakistanais n'avaient pas vu la crise arriver, puisqu'ils sont habitués à connaître de fortes pluies à ce temps de l'année.

Il reconnaît toutefois que la situation politique et la mauvaise réputation du Pakistan peut aussi nuire à la récolte de dons.

Pourtant, explique-t-il, les besoins sont criants et les défis sont nombreux, alors que la période de la mousson n'est pas terminée et que les pluies pourraient se poursuivre jusqu'à la mi-septembre.