Des centaines de médecins canadiens ont laissé leur marque en prenant soin de blessés et de mourants à la base opérationnelle avancée de Sperwan Ghar, forteresse imprenable du district de Panjwaii, à l'ouest de la ville de Kandahar, en Afghanistan.

Dans une école auparavant abandonnée se trouve un monument érigé en l'honneur des pourvoyeurs de soins qui ont rendu de précieux services au fil des années.

Les empreintes des mains de médecins canadiens ornent les murs de ce qui fut une infirmerie, aujourd'hui le centre des opérations de la base militaire.

Ceux qui ont été basés à Sperwan Ghar ou qui sont tout simplement passés par là ont ajouté leur empreinte sur le mur, créant ce qui a maintenant pour nom «Les mains guérisseuses de Sperwan Ghar».

«Vous placez votre main, vous en faites le tour avec un crayon, et les gars laissent un message», a expliqué l'adjudant Michael Crowe, médecin en chef de la base.

Une des mains souligne l'arrivée du caporal Nicholas Beauchamp, du Royal 22e Régiment. Sous l'empreinte de sa main, tracée au crayon, figure la mention «Tombé au combat - Qu'il repose en paix - 16 novembre 2007».

Le caporal Beauchamp, membre de la 5e Ambulance de campagne, unité de soins médicaux des Forces canadiennes basée à la Valcartier, près de Québec, a été tué lors de l'explosion d'une bombe artisanale, quelques jours à peine après avoir laissé sa marque.

<

«C'est un morceau d'histoire. Ils étaient des gars fantastiques», a affirmé M. Crowe.

«Ils ignoraient qu'ils ne reviendraient pas. Je connais ce type, il a dessiné sa main et deux ou trois jours après, il a été tué. Il a placé sa main juste à temps.»