Les chances «sont bonnes» pour que le front commun du secteur public parvienne à s'entendre avec le gouvernement du Québec avant le début des vacances, estime la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.

«Oui c'est possible avant les vacances, oui», a opiné la dirigeante syndicale, qui a rencontré quelques journalistes, après son allocution devant les délégués au conseil confédéral de sa centrale, mercredi à Montréal.

«Je pense qu'elles sont bonnes (les chances de s'entendre avant les vacances). Je ne vous aurais peut-être pas dit ça la semaine dernière, parce qu'on était confronté à un blocage sérieux dans le secteur de la santé et des services sociaux», mais, ajoute-t-elle, le rythme des discussions s'est accéléré et le climat est de meilleur augure.

Jusqu'ici, quelques ententes sectorielles ont été conclues, touchant environ le tiers des membres du front commun. Mais le secteur de la santé était loin d'avancer au même rythme que les autres secteurs. Les choses ont semble-t-il changé.

«Je constate depuis quelques jours que les choses changent. Il y a vraiment un travail dont il faut saluer le rythme des pourparlers et la qualité des échanges qui sont faits aux tables de négociation», ajoute-t-elle.

Et cette possible entente vaudrait non seulement pour les tables sectorielles - santé, éducation, fonction publique - , mais aussi pour la table centrale, où sont négociés les salaires, estime la présidente de la Confédération des syndicats nationaux.

Mme Carbonneau ignore ce qui a causé ce changement de cap qu'elle dit avoir constaté, notamment dans le secteur de la santé. «Je n'ai pas fait une longue analyse des causes. Ça devenait un peu spécial de constater que le gouvernement pouvait trouver des solutions pour la fonction publique, pour le réseau de l'éducation, qui sont des réseaux importants et névralgiques; ça tombait sous le sens que tu ne pouvais pas laisser sur le carreau un réseau aussi important que celui de la santé et des services sociaux», avance-t-elle.

Elle qualifie même d» «exceptionnel» le chemin parcouru depuis le début de la négociation avec l'État.

Le front commun regroupe sept organisations syndicales représentant la presque totalité des employés de l'Etat. Il représente environ 475 000 syndiqués.