Des agents des services secrets et policiers canadiens harcèlent et intimident des militants dans le but d'étouffer l'opposition au Sommet du G20, ont affirmé mardi des organismes communautaires.

Au cours d'une conférence de presse tenue devant le Metro Convention Centre, à Toronto, où se tiendra le sommet les 26 et 27 juin, et sous les yeux de dizaines de policiers, ces groupes ont soutenu avoir dénombré au cours des trois derniers mois 28 cas où des espions ou des policiers ont contacté des organisateurs à leur domicile ou au travail, se sont présentés à leurs rencontres ou les ont pris en filature.

Selon eux, certains agents ont accusé ces organisateurs de ne pas être de vrais Canadiens ou d'approuver la violence. Les groupes ont toutefois assuré qu'ils ne seraient pas réduits au silence.

De son côté, le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) a fait valoir que ses agents ne faisaient que leur travail, soit évaluer les menaces potentielles. La porte-parole Isabelle Scott a expliqué que le SCRS évaluait constamment les risques de violence en lien avec les activités de certains groupes ou personnes avant, pendant et après le sommet.

Elle a ajouté que nul n'est obligé de parler avec un agent du SCRS.

Afin d'assurer la sécurité des leaders mondiaux et éviter des manifestations violentes, les forces de l'ordre préparent une démonstration de force sans précédent, opération coûtant des centaines de millions de dollars et transformant les environs du Metro Convention Centre en une enceinte interdite d'accès.

Mardi, les organismes ont également accusé les médias d'information de présenter la situation comme un conflit entre des manifestants et la police, plutôt qu'un mécontentement de la population à l'endroit de leurs leaders politiques.