Le projet hydroélectrique de La Romaine continue de susciter de l'opposition. Déjà attaquée en juin 2009 par la communauté innue d'Uashat-Maliotenam, Hydro-Québec est de nouveau la cible d'une requête en injonction. Cette fois, les Innus exigent l'arrêt de la construction des lignes de transport.

La raison? Elles passent en plein coeur des terres traditionnelles et ancestrales innues, et la communauté n'a jamais autorisé leur construction. Les Innus n'ont pas signé la Convention de la Baie-James et du Nord québécois de 1975, qui autorise le gouvernement du Québec à exploiter les ressources du Nord-du-Québec.

 

«Cette requête a pour but de faire respecter nos droits. Il y a urgence d'agir», a expliqué le chef d'Uashat-Maliotenam, Georges-Ernest Grégoire. Hier matin, au cabinet O'Reilly&Associés, à Montréal, Jonathan McKenzie, conseiller de la communauté, a précisé les raisons de cette nouvelle requête en injonction: «C'est une question de principe et de respect, pas de stratégie. On ne demande pas d'argent.»

Preuve de l'importance de l'affaire, la Cour entendra la requête le 6 juillet prochain, un délai rapide en droit canadien. Hydro-Québec n'a pas voulu faire de commentaires avant d'avoir pris connaissance de la requête.