La Montréalaise Josée Chabot, qu'on croyait perdue en mer alors qu'elle participait à un stage sur un voilier-école, est finalement de retour auprès des siens.

C'est avec émotion et les larmes aux yeux que Mme Chabot, qui a refait surface la semaine dernière après environ 40 jours dans le Pacifique Sud, a retrouvé les membres de sa famille jeudi à l'aéroport Trudeau.

Le calvaire de ses proches a débuté lorsque qu'un lorsqu'un violent tremblement de terre a secoué le Chili le 27 février et qu'un tsunami a fait des dégâts dans la région. Le voilier dans lequel se trouvait Josée Chabot, surnommée «Jade», accusait déjà trois jours de retard.

Ainsi, pendant plusieurs semaines, l'on était sans nouvelle du SS Columbia. Puis, samedi dernier, le voilier a finalement réapparu à sa destination finale, à Coquimbo, au Chili.

«Nous avons eu de violentes tempêtes, c'était très épeurant mais la partie la plus difficile c'est probablement quand la mer était calme», a raconté Mme Chabot, qui n'a pas eu connaissance du tremblement de terre alors qu'elle était au large.

«Tout ce que tu fais, c'est attendre qu'il y ait du vent. C'est le bout le plus difficile, surtout quand tu sais que ta famille s'inquiète pour toi», a ajouté l'apprentie skipper qui avait entamé son voyage le 16 janvier, à Salinas, en Equateur.

Lisa Hanlon, de la Colombie-Britannique, et Mitchell Westlake, de l'Australie, étaient également stagiaires à bord du voilier. Mais dès les premiers milles marins, la relation entre les élèves et leur maître a été difficile, a raconté le mari de Josée Chabot, Martin Neufeld.

«Cela a été l'enfer dès le début», a-t-il rapporté. Sa femme, visiblement fatiguée, n'a pas voulu donner davantage de détails sur ce qu'il s'est produit.

M. Neufeld a expliqué que le capitaine du bateau, Boguslaw (Bob) Norwid a refusé aux membres de l'équipage de contacter les membres de leur famille. «Il a pratiquement dit «vous continuez et je considérerai que c'est une mutinerie. Je le vois comme une mutinerie et je vous jetterai par-dessus bord'.»

«Est-ce que c'était une blague, qui sait?», a questionné Martin Neufeld, qui a ajouté que c'était dans ce type d'atmosphère que sa femme, qui a eu 50 ans à bord du voilier, a été plongée pendant tout ce temps.

Lorsque le Columbia a été déclaré en retard, les autorités sud-américaines ont effectué des recherches dans l'océan Pacifique pour retrouver le bateau mesurant 13 mètres.

Mme Chabot souhaite s'acheter son propre bateau et organiser des voyages hollistiques au large de l'Equateur. Mais pour l'instant, elle est tout simplement heureuse de se retrouver parmi les siens.

M. Neufeld a indiqué que les familles des trois étudiants songeaient à intenter une poursuite contre le capitaine du bateau parce qu'il ne les ai pas laissés contacter leurs proches.