Les discussions entre le gouvernement et le Front commun des centrales syndicales sont si laborieuses que le «blitz» de négociation entamé la semaine dernière est suspendu.

L'accélération des négociations avait été annoncée par la présidente du Conseil du Trésor, Monique Gagnon-Tremblay, qui pensait qu'en appuyant sur l'accélérateur, Québec pourrait en arriver à une entente rapide avec les 475 000 syndiqués du secteur public. La manoeuvre, annoncée à la veille d'une importante manifestation syndicale à Montréal, s'est finalement révélée inutile. Le fossé est encore trop important en santé pour penser en arriver rapidement à une entente de principe.

 

Le gouvernement doit annoncer ce soir ou demain que les discussions reprendront un rythme normal, moins intense - en période de «blitz», négociateurs se rendent disponibles en soirée et même les fins de semaine.

En santé, les discussions n'ont guère progressé depuis le lancement des négociations intensives le 29 mars. Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, est à l'extérieur du Québec, en vacances pour toute la semaine. En éducation, les progrès sont semble-t-il plus tangibles, surtout du côté des collèges.

Les présidents de centrales ont fait le point hier, en conférence téléphonique. Ils doivent se voir aujourd'hui, probablement à Montréal. Demain, les centrales feront une déclaration commune, un point de presse ou un communiqué pour déplorer, publiquement, le peu d'avancement des discussions.