Les Inuits canadiens se sont félicités mercredi de ce que la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton eut regretté leur absence lundi à une réunion internationale sur l'Arctique, adressant une critique implicite au gouvernement d'Ottawa.

«Je lui suis reconnaissant pour ses commentaires et j'espère que cela incitera le Canada à être plus ouvert, ou au moins à envisager d'inviter les habitants du nord à de telles rencontres», a dit à l'AFP Duane Smith, chef de la branche canadienne de Conseil circumpolaire inuit (ICC).

«J'ose espérer que les habitants du nord seront désormais impliqués dans les discussions futures sur l'Arctique circumpolaire», a-t-il ajouté.

Le Conseil, ainsi que d'autres organisations qui défendent les droits des Inuits, avaient demandé de participer à la rencontre, mais ont essuyé un refus.

Il s'agissait d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des cinq pays riverains de l'Arctique et les organisateurs canadiens se sont vus reprocher aussi par Mme Clinton l'absence de trois pays européens membres du Conseil de l'Arctique, la Suède, la Finlande et l'Islande.

La dirigeante de la diplomatie américaine a déclaré dans son intervention devant ses homologues que concernant les travaux sur l'Arctique elle était favorable à «une architecture transparente et intégrant tous les acteurs» et espéré que «ceux qui y vivent depuis des générations seraient pleinement partie prenante à cet effort».