Une étude menée sur les pays entourant l'Arctique a permis de constater qu'ils prennent part à une importante course aux armements dans le Nord.

Et alors que des responsables de ces pays se préparent à se rencontrer la semaine prochaine près d'Ottawa, l'auteur de l'étude se demande si cela pourrait éventuellement mener à un conflit - même une guerre n'ayant rien à voir avec le Nord.

Rob Huebert, du Centre d'études militaires et stratégiques de l'Université de Calgary, s'est penché sur les dépenses en matériel militaire adapté à l'Arctique faites par les Etats-Unis, le Canada, la Norvège, la Russie et la Suède, soit les cinq nations dont des représentants doivent se réunir lundi à Chelsea, en Outaouais.

Depuis 1989, ces pays ont construit ou fait part de leur intention de construire un total d'au moins 66 navires au potentiel de combat étant destinés aux eaux nordiques ou capables de manoeuvrer dans celles-ci. Ces navires incluent des frégates norvégiennes, 12 nouveaux navires de patrouille danois ainsi que 12 sous-marins nucléaires projetés par les Etats-Unis.

De son côté, le Canada s'est engagé à construire au moins six navires de patrouille et un brise-glaces à la fine pointe de la technologie pour la garde côtière. Le gouvernement fédéral a aussi dit vouloir ouvrir une école de formation à la guerre hivernale et un port militaire, en plus de mettre sur pied une unité militaire pour l'Arctique et d'améliorer sa capacité de surveillance dans le Nord.

Le Canada et des pays tels que la Norvège ont déjà accru l'importance et le nombre de leurs manoeuvres militaires dans l'Arctique.

C'est cependant la Russie qui a le plus fait parler d'elle en annonçant vouloir construire 15 sous-marins de même qu'un brise-glaces nucléaire. Le pays a également repris ses patrouilles de bombardiers à la limite de l'espace aérien nord-américain, a dépêché des navires de guerre et des sous-marins dans les eaux arctiques, et a promis d'accroître ses ressources militaires basées dans le secteur.