Avant même qu'elle n'ait ouvert la bouche lors du premier de trois discours prévus sur le sol canadien cette semaine, la militante de la droite américaine Ann Coulter avait déjà remporté une sorte de victoire.

Mme Coulter, qui devait prononcer lundi soir une allocution à l'Université de Western Ontario, a reçu du vice-recteur aux études de l'Université d'Ottawa, où elle sera mardi, une mise en garde au sujet des limites de la liberté d'expression.

> Réagissez sur le blogue de Ricard Hétu

La lettre de François Houle a sans tardé été transmise à des médias conservateurs, tandis que Mme Coulter affirmait à l'un d'entre eux que l'établissement universitaire avait «menacé de me poursuivre en justice pour mon discours».

Pour une provocatrice de la trempe de Mme Coulter, cependant, l'avertissement lancé par l'Université d'Ottawa constituait une véritable bouffée d'oxygène sur des flammes.

Après avoir mentionné la Charte canadienne des droits et libertés ainsi que les lois canadiennes sur la liberté d'expression, M. Houle a dans sa lettre invité Mme Coulter à «s'éduquer, si besoin, au sujet de ce qui est acceptable au Canada».

Ann Coulter est connue pour avoir déclaré que «les musulmans ne sont peut-être pas tous terroristes, mais tous les terroristes sont musulmans».