Des organisations du travail et de défense des droits des femmes contredisent un rapport remis par le gouvernement fédéral aux Nations unies.

Le rapport fédéral peignait un tableau relativement rose des progrès réalisés par le Canada en matière d'égalité pour les femmes, mais ces organismes ont rédigé leur propre rapport, qui offre une analyse beaucoup plus sombre de la situation.

Ils affirment que les Canadiennes ont en fait perdu du terrain dans maints secteurs au cours des 15 dernières années. Et ils en imputent en grande partie la responsabilité au gouvernement conservateur du premier ministre Stephen Harper, citant ses décisions d'éliminer les subventions aux groupes de revendication féminins, de mettre au rancart un programme national de garde d'enfants et d'affaiblir les dispositions d'équité salariale pour les fonctionnaires.

Le document doit être remis, tout comme le rapport plus positif du fédéral, au cours d'une rencontre des Nations unies prévue le mois prochain afin de souligner le 15e anniversaire de la Quatrième conférence mondiale sur les femmes de l'ONU.

Les groupes de revendication féminins reconnaissent dans le document que des progrès ont été effectués dans certains secteurs. Par exemple, ils affirment que les femmes ont réalisé des «gains significatifs» en ce qui a trait à l'accès à une meilleure éducation; elles représentent maintenant plus de la moitié de tous les étudiants inscrits à un programme universitaire de premier cycle.

Cependant, les hommes en possession d'un doctorat demeurent deux fois plus susceptibles d'obtenir un poste de professeur titulaire que les femmes détenant un doctorat, est-il écrit dans le rapport.

En ce qui a trait à la représentation des femmes en politique, le rapport permet de constater que le Canada a chuté du 47e au 49e rang au classement mondial, derrière un nombre important de pays en voie de développement.

Les femmes représentent actuellement 22,1 pour cent du Parlement, même si elles constituent un peu plus de 50 pour cent de la population.