Après le politique et l'économique, le voyage de Stephen Harper en Asie prend une tournure plus militaire.

Lundi, le premier ministre du Canada se rendra dans la zone démilitarisée qui sert de tampon entre la Corée du Sud, et la République populaire démocratique de Kim Jong-Il, au Nord. La zone démilitarisée coréenne, qui s'étend sur 238 km, - atteignant jusqu'à 4 km de large -, coupe la péninsule en deux, et est gardé par 700 000 soldats au Nord du 38e parallèle, et 410 000 au Sud.

Héritage de la fin de la guerre de Corée, en 1953, la bande de terrain rappelle celle qui bordait le Mur de Berlin, en Allemagne, pendant la guerre froide et jusqu'en 1989.

Située à 55 km de la capitale sud-coréenne, Séoul, la zone démilitarisée est surtout devenue, aujourd'hui, le symbole du régime autoritaire de la Corée du Nord.

Le premier ministre canadien se rendra à la Maison de la Liberté et visitera les baraquements de Panmunjeom et le «Pont de non-retour», un point de passage qui servait autrefois à l'échange de prisonniers.

Il se rendra aussi au cimetière national de Séoul pour rendre hommage aux 26 791 soldats canadiens qui ont participé à la guerre de Corée (1950-1953), et aux 516 qui y ont laissé leur vie.

Auparavant, M. Harper assistera dimanche à une cérémonie commémorative des soldats canadiens qui se sont battus pour défendre la colonie britannique de Hong Kong pendant la deuxième guerre mondiale.

Près de 2000 Canadiens se sont battus à Hong Kong, environ 290 sont morts au combat et 267 autres prisonniers de guerre ont passé l'arme à gauche en captivité. Avec 500 blessés supplémentaire, la bataille de Hong Kong représente l'un des taux de pertes les plus élevés subis par les troupes canadiennes dans un même théâtre d'opération au cours de la deuxième guerre mondiale, indique le ministère des Anciens combattants, dans un livret explicatif.

Le cimetière de guerre de la baie de Sai Wan, où se tient la cérémonie, abrite un mémorial portant le nom des 2000 soldats, dont 228 Canadiens, qui sont morts à Hong Kong mais n'ont pas de sépulture.