Des changements doivent être effectués pour s'assurer que davantage d'enfants vivant dans des services d'aide sociale trouvent un foyer permanent et pour éviter qu'ils ne restent trop longtemps sous la tutelle du gouvernement avant d'être adoptés, ont affirmé les auteurs d'un éditorial publié lundi dans le Journal de l'Association médicale canadienne.

Entre 30 000 et 40 000 enfants sont légalement disponibles pour l'adoption au Canada, mais seulement environ 2300 trouvent une famille chaque année, selon des statistiques.

Au cours d'une entrevue, la docteure Noni MacDonald, l'un des auteurs de l'éditorial et professeure en pédiatrie à l'Université Dalhousie, à Halifax, a rappelé qu'il était plus facile pour des parents éventuels canadiens d'adopter à l'étranger que dans les autres provinces de leur propre pays.

Selon les éditorialistes, les jeunes vivant dans des services d'aide sociale sont 17 fois plus susceptibles d'être hospitalisés pour des problèmes de santé mentale. De plus, près de quatre de ces enfants et jeunes sur 10 ont déjà eu des démêlés avec la justice à l'âge de 21 ans.

Selon les auteurs de l'éditorial, il est nécessaire d'établir une durée au-delà de laquelle la vie sous tutelle gouvernementale devient néfaste pour les enfants. Les éditorialistes sont d'avis qu'après deux ans dans des services d'aide sociale, les enfants risquent de commencer à éprouver des problèmes.

D'après eux, les problèmes diminuent lorsque les enfants s'attachent à une nouvelle famille.