Outre la nouvelle escouade anticorruption, le gouvernement du Québec a annoncé, hier, la création d'une équipe de six enquêteurs de la Sûreté du Québec chargée de travailler avec l'Autorité des marchés financiers pour mieux combattre les fraudes financières.

Cela s'accompagne de plusieurs autres mesures. La ministre de la Justice, Kathleen Weil, a dit qu'elle avait demandé à son homologue fédéral de «rehausser les peines de certains crimes de nature économique, comme le blanchiment d'argent». Les personnes détenues pour des crimes non violents peuvent être libérées après avoir purgé un sixième de leur peine. Mme Weil souhaite que cette disposition ne s'applique pas à certains types de fraudes financières.

 

Le ministre canadien de la Justice, Rob Nicholson, a publié un communiqué quelques heures après les déclarations de Mme Weil. Ouvrant la porte à ses suggestions, il a affirmé qu'Ottawa est «résolu à faire en sorte que les peines imposées aux coupables dans ces cas-là soient à la mesure du bouleversement de la vie des victimes».

Le ministre québécois des Finances, Raymond Bachand, a indiqué que l'Autorité des marchés financiers va intensifier la «cybersurveillance», afin de mieux dépister les individus qui offrent illégalement des produits financiers. Le ministre a annoncé le lancement d'une campagne d'information pour mettre les petits épargnants en garde contre les fraudeurs.

Certains citoyens «voient s'envoler en fumée leurs épargnes de toute une vie», a-t-il dit. «Les conséquences sont dramatiques. Il y a la dimension «attraper et punir les bandits», et il y a la dimension «prévenir» pour s'assurer que ça n'arrive plus.»

De son côté, le Barreau du Québec a annoncé qu'il allait travailler avec le gouvernement pour modifier des lois et des règlements afin de mieux protéger les épargnants.