Un accord de principe devant mettre un terme à une grève des éboueurs et autres employés municipaux de Toronto a été conclu lundi après cinq semaines de conflit, ont annoncé le maire de la ville et les syndicats concernés, sans toutefois en dévoiler les termes.

«Nous sommes satisfaits d'avoir une entente», a déclaré a la télévision publique CBC Ann Dembinski, présidente d'un syndicat représentant les 18.000 employés de bureau de la plus grande ville du Canada.

Quelques heures plus tôt Mark Ferguson, le président du syndicat représentant les 6 200 employés de la ville travaillant à l'extérieur, dont les éboueurs, avait annoncé que «les bases» d'un accord avaient été jetées.

Cette entente de principe doit encore être ratifiée par les quelque 24 000 travailleurs municipaux au cours d'un vote prévu mercredi, puis par le Conseil municipal, qui devrait se réunir en session extraordinaire vendredi.

Ce dénouement est «une très bonne nouvelle pour les Torontois», s'est félicité lors d'un point de presse le maire de Toronto David Miller, remerciant ses administrés pour leur «patience et leur coopération durant cette situation très difficile».

Les employés municipaux s'étaient mis en grève le 22 juin dernier pour protester contre l'intention de la mairie de revenir sur certaines clauses de la convention collective, échue depuis le 31 décembre.

Les négociations achoppaient sur un point en particulier: la volonté de la ville de supprimer une clause de la convention qui permet aux employés d'accumuler indéfiniment leurs congés de maladie et de se les faire rembourser à la retraite.

«C'est un accord équitable. Des compromis ont été faits mais nous avons un accord dont nous sommes fiers», a déclaré M. Ferguson en refusant tout comme Mme Dembinski d'en rendre publics les termes pour le moment.

En pleine saison touristique, Toronto était submergé par les ordures et, faute de ramassage, la mairie a réquisitionné des parcs publics et des parkings où les riverains peuvent déposer leurs sacs poubelles.

La grève a aussi entraîné la fermeture de toutes les piscines.

Si les syndiqués votent en faveur de l'accord, le ramassage des ordures pourrait reprendre dès jeudi, a dit M. Ferguson.