Le gouvernement Harper a fait une dernière tentative, dimanche, de convaincre le Conseil de l'Union européenne européenne de rejeter le projet d'interdire le commerce des produits dérivés du phoque.

Le Conseil se réunit lundi à Bruxelles afin de voter sur une proposition de réglementer le commerce des produits du phoque.

A la veille du vote, le ministre du Commerce international, Stockwell Day, et la ministre des Pêches, Gail Shea, ont invité les dirigeants européens à réfléchir avant de voter en faveur du projet.

Ils ont publié un communiqué, dimanche, dans lequel ils soutiennent qu'une interdiction «ne servira à rien d'autre qu'à compromettre les moyens de subsistance des Canadiens des régions côtières et nordiques et de leurs familles».

Les députés du Parlement européen avaient voté une résolution en mai d'interdire le commerce des produits du phoque dans les 27 pays membres de l'Union européenne dès 2010. Cette proposition devrait entrer en vigueur en octobre.

Les parlementaires européens devaient donner leur avis sur cette résolution en septembre, mais la date du vote a été devancée à lundi matin.

Les groupes de défense des animaux tentent de convaincre, depuis des années, la classe politique du Vieux Continent d'interdire les produits du phoque en provenance du Canada, où la chasse de ce mammifère marin est la plus importante dans le monde.

Les produits provenant de la chasse réalisée par les Inuits et les autochtones pourraient être exemptés de l'interdiction.

Les ministres ont dit que le Canada portera la cause devant l'Organisation du commerce mondial (OMC) si les Européens adoptaient une interdiction sur les produits du phoque.

Le Canada avait établi un quota de 280 000 phoques du Groenland cette année, mais seules 60 000 bêtes ont été abattues en raison de la faiblesse du marché pour les produits du phoque.

L'an dernier, le Canada a exporté pour 5,5 millions $ de produits du phoque à l'intérieur de l'Union européenne.