Une centaine de manifestants arborant des pancartes ont marché et chanté devant le consulat américain de Toronto, samedi, afin de demander au gouvernement des États-Unis de cesser de reconnaître la légitimité du coup d'État au Honduras.

Un réseau de solidarité d'Amérique latine affirme que les États-Unis devraient cesser d'aider le «gouvernement illégal» du Honduras et s'employer à restaurer immédiatement Manuel Zelaya, qui été élu démocratiquement à la tête du gouvernement hondurien.

Le coordinateur de la manifestation, Luis Granados Ceja, affirme que le rassemblement vise à protester contre la complicité américaine dans ce coup d'État. Et selon lui, aucune action n'a véritablement été engagée par le département d'État américain.

Il estime également que la politique américaine visant à faciliter les négociations entre le régime responsable du putsh et Manuel Zelaya sert seulement à légitimer les leaders nouvellement en place.

M. Zelaya a été renversé lors d'un coup militaire en juin et a été menacé d'être arrêté par le gouvernement de facto du Honduras s'il remettait les pieds au pays.

Les opposants honduriens tiennent des pourparlers en fin de semaine, au Costa Rica, où M. Zelaya a trouvé refuge.

Plus tôt cette semaine, un groupe semblable s'était réuni devant les bureaux du député conservateur Peter Kent, qui est le ministre d'État des Affaires étrangères pour les Amériques.

Plusieurs autres manifestations contre le coup d'État hondurien ont eu lieu samedi dans différentes villes à travers le pays.