La plus récente victime canadienne en Afghanistan était un bon soldat, et son décès démontre encore une fois le lourd prix qui doit être payé pour la mission militaire dans ce pays, estime le commandant des troupes canadiennes.

Mais au cours d'une conférence de presse tenue à l'aérodrome de Kandahar, le brigadier général Jonathan Vance a affirmé que la mort du soldat Sébastien Courcy, qui a été tué jeudi matin au cours d'une opération dans le district de Panjwaii, ne dissuadera pas les Forces armées canadiennes de poursuivre leurs objectifs.

«Un lourd prix doit parfois être payé pour ce genre d'opérations, le plus onéreux d'entre eux, mais les défis auxquels nous faisons face ne nous détourneront pas de notre but ultime et de notre engagement quant au rôle que le Canada joue afin d'améliorer le sort de la population de Kandahar», a-t-il affirmé.

«Sébastien (Courcy) a donné sa vie pour le Canada. Tel est le prix que les soldats doivent parfois payer pour respecter leurs obligations envers leur pays et leur mission.»

Le soldat Courcy, âgé de 26 ans, était membre du 2e bataillon du Royal 22e Régiment, basé à Valcartier. Il est décédé lors d'une opération dans un village du district de Panjwaii, dans la province de Kandahar, à quelque 17 kilomètres au sud-ouest de la ville du même nom.

Sébastien Courcy, qui s'est joint aux Forces canadiennes en 2006, était arrivé en Afghanistan en avril.

Le brigadier général Vance a indiqué que le soldat canadien prenait part à une importante opération visant à traquer les insurgés parmi la population du district de Panjwaii. Les détails de l'opération n'ont pas été dévoilés, mais M. Vance a précisé que le soldat Courcy est décédé après être tombé d'un terrain surélevé. Aucun autre soldat n'a été blessé.

Le mois de juillet est en voie de devenir l'un des mois les plus meurtriers pour les forces internationales déployées en Afghanistan. Depuis le début du mois, au moins 47 militaires de l'OTAN ont péri au pays, dont cinq soldats canadiens.

Le 3 juillet, le caporal Nick Bulger a été tué par une bombe artisanale placée le long d'une route; le caporal-chef Patrice Audet et le caporal Martin Joannette ont péri dans l'écrasement d'un hélicoptère, le 6 juillet; et le caporal-chef Charles-Philippe Michaud est décédé le 4 juillet des suites d'importantes blessures à la jambe gauche subies lors d'une patrouille à pied le 23 juin, lorsqu'il a marché sur une mine.

Depuis 2002, 125 soldats canadiens et un diplomate ont perdu la vie dans le cadre de la mission en Afghanistan.