Des membres des Forces armées canadiennes de deux importantes bases militaires, dont celle de Valcartier, ainsi que d'un navire de la Marine auraient échoué des tests de dépistage de drogues illicites, selon un rapport interne.

Des tests d'urine menés à la base militaire de Valcartier en juin et novembre de l'année dernière ont révélé 51 cas de consommation de cocaïne, 54 cas de consommation de marijuana et plusieurs cas de consommation d'amphétamines.

A la base militaire de Petawawa, en Ontario, des tests de dépistage menés en janvier de l'an dernier ont révélé 13 cas de consommation de cocaïne ainsi que 16 cas de consommation de marijuana. Dans trois cas, des traces d'opium ont été découvertes dans l'urine de soldats.

Sur le NCSM Ville de Québec, basé à Halifax, des tests d'urine menés en juin et juillet derniers ont révélé que 10 marins avaient consommé de la marijuana.

Ces tests de dépistage font partie d'un programme de tests obligatoires pour les titulaires de postes à risque élevé en matière de sécurité. Les soldats déployés en Afghanistan, les sous-mariniers ainsi que les plongeurs sont notamment obligés de s'y soumettre.

Selon les statistiques sommaires du programme, 170 membres des Forces canadiennes, sur un total de 5920, auraient consommé des drogues illicites entre les mois de janvier et de juillet 2008. Ce total correspond à trois pour cent du personnel soumis à ces tests. Il se situe en deçà du niveau de consommation observé dans la population générale.

Les membres des Forces canadiennes qui ont échoué ces tests sont majoritairement des soldats de rangs inférieurs ou égaux à ceux de caporal-chef.

«La consommation de drogues illicites altère l'état de préparation opérationnelle et n'est pas compatible avec la mission des Forces canadiennes», a commenté une porte-parole de l'armée, Carole Brown.

Toutefois, il a été impossible de savoir si des mesures disciplinaires ou d'autres mesures punitives seront appliquées pour le personnel ayant échoué les tests à Valcartier, à Petawawa ou sur le NCSM Ville de Québec.

La Presse Canadienne a obtenu les résultats de ces tests en provenance d'une douzaine de locations militaires à travers le Canada grâce à la Loi sur l'accès à l'information.