Les avocats québécois qui souhaitent pratiquer en France pourront désormais le faire, grâce à l'entente signée samedi sur la reconnaissance mutuelle entre les avocats québécois et français.

Dévoilée samedi en présence du premier ministre du Québec, Jean Charest, de la ministre de la Justice, Kathleen Weil ainsi que des représentants des barreaux du Québec et de la France, l'entente permettra également aux juristes français d'exercer leur profession dans la Belle Province. En vertu de cet accord, les avocats devront simplement passer un examen de déontologie après leur inscription au barreau du Québec ou de la France. Jean Charest a qualifié l'entente «d'un peu étonnante» compte tenu de sa formule «très simple».

Le premier ministre a également salué le leadership des avocats, affirmant si les deux barreaux avaient été capables de s'entendre, il n'y avait pas de raison pour les autres professions de traîner des pieds.

Il a également souligné que l'entente s'inscrivait dans la vision du gouvernement à ouvrir un nouvel espace économique pour le Québec et d'y créer un environnement qui attirera des gens de tous les horizons professionnels.

L'objectif, a-t-il rappelé, est de compléter d'ici 2010 des ententes similaires pour une centaine de métiers et professions. Dix-sept d'entres elles ont déjà été conclues, notamment pour les ingénieurs, les architectes et les comptables.

En vertu de la signature de cet arrangement de reconnaissance mutuelle, les deux barreaux se sont engagés à faciliter les conditions de pratique des avocats du Québec et de la France d'ici le 31 décembre 2009.