Quelques dizaines de personnes ont manifesté lundi devant l'ambassade de Birmanie à Ottawa pour demander la libération de la dirigeante de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi, qui est jugée à huis clos pour violation des termes de son assignation à résidence.

Selon les images de la télévision publique canadienne CBC, les manifestants portaient des panneaux réclamant «la libération de notre Premier ministre», en allusion aux élections législatives remportées en 1990 par Mme Suu Kyi mais dont le résultat avait été annulé par la junte militaire au pouvoir.

Le gouvernement canadien a appelé jeudi dernier la junte militaire à libérer «immédiatement» Mme Suu Kyi, ainsi qu'à lui fournir l'aide médicale dont elle a besoin.

Dirigeante de l'opposition birmane et prix Nobel de la Paix en 1991, Aung San Suu Kyi devait voir sa période d'assignation à résidence expirer le 27 mai.

Mais depuis lundi, elle est de nouveau jugée, à huis clos dans une prison au nord de Rangoun, pour avoir laissé un Américain séjourner chez elle en violation des termes de son assignation à résidence.

Privée de liberté pendant plus de 13 des 19 dernières années, Mme Suu Kyi est passible de trois à cinq ans de prison.