L'ex-otage canadienne libérée mercredi dans le nord du Nigeria est apparue dimanche peu marquée par ses 13 jours de détention, déclarant à son retour en Alberta (ouest) que ses ravisseurs étaient des gens «généreux» qui ne cherchaient qu'à faire des «affaires».

«Tous les gens du nord du Nigeria ne sont pas mauvais (...) En fait, même les kidnappeurs étaient pour la plupart généreux», a dit à la presse Julie Ann Mulligan, 45 ans, qui avait été enlevée le 16 avril à Kaduna (nord) alors qu'elle participait avec quatre autres Canadiens à un échange culturel organisé par le Rotary club.

«Ils ne m'ont pas fait mal physiquement et ne m'ont pas torturé psychologiquement», a-t-elle ajouté.

Les ravisseurs demandaient une rançon de 136 000 dollars pour sa libération, avait indiqué la police, qui a arrêté les sept auteurs présumés du rapt.

«Il ne s'agissait que de faire des affaires, de faire de l'argent (car) la majorité de la population du Nigeria en manque terriblement», a poursuivi Mme Mulligan, notant: «Pendant 13 jours, j'ai vécu la difficile vie que connaissent tant de nigérians.. et croyez-moi, ce n'est pas facile».

L'ex-otage s'est par ailleurs dite «chanceuse», en rappelant que Amanda Lindhout, une autre Canadienne originaire d'Alberta, était toujours en captivité en Somalie.

Journaliste, Mme Lindhout avait été enlevée le 23 août dernier avec le photographe australien Nigel Geoffrey Brennan par des inconnus armés sur la route reliant Mogadiscio à Afgoye, 25 km plus à l'ouest, où ils avaient l'intention de visiter des camps de déplacés.

Leur guide et leurs deux chauffeurs somaliens, enlevés au même moment, ont été libérés en janvier.