Le père d'une jeune travailleuse humanitaire canadienne, qui avait été enlevée au Darfour il y a plus de trois semaines, a confirmé sa libération et indiqué que sa fille se portait bien.

Stéphanie Jodoin et sa collègue française Claire Dubois, toutes deux membres de l'organisation non gouvernementale Aide médicale internationale (AMI), étaient retenues en otages au Darfour depuis le 4 avril. Le père de Mme Jodoin, Denis Jodoin, avait peu de commentaires sur la libération de sa fille, mais il a affirmé qu'il lui avait parlé jeudi matin et que toute la famille était «très contente» de savoir qu'elle se trouve maintenant en sécurité.

M. Jodoin a précisé que sa fille, une jeune femme originaire de Mont-Saint-Hilaire, en Montérégie, doit faire escale à Paris avant de rentrer au pays. Ce sera ensuite à elle de décider si elle choisit de partager son histoire, a-t-il souligné.

«Tout ce que nous confirmons, c'est qu'elle a été libérée, nous lui avons parlé, nous sommes très heureux, mais je ne veux pas m'avancer plus que ça», a indiqué M. Jodoin, en entrevue téléphonique depuis Mont-Saint-Hilaire.

La présidence française avait confirmé, en début de journée jeudi, que Stéphanie Jodoin et sa collègue française se trouvaient à Khartoum, pour être prises en charge par l'ambassade de France au Soudan.

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a déclaré que sa compatriote Claire Dubois était en bonne santé, tout comme Mme Jodoin.

Dans un communiqué publié jeudi, le président de la France, Nicolas Sarkozy, s'est réjoui de la libération des otages et a remercié ceux dont l'implication a permis un dénouement heureux.

Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères du Canada, qui refusait mercredi après-midi de confirmer la libération de la jeune Canadienne, a changé de cap jeudi et certifié la nouvelle.

Les deux femmes avaient été enlevées à Ed al-Fursan, dans le sud-ouest du Darfour, par des hommes armés, selon la police du Sud-Darfour.