Jean Lavallée, ex-patron de la FTQ-Construction, a tenté sans succès d'aiguiller Louis Bolduc, président des TUAC, vers le poste de secrétaire général de la FTQ, à la place de René Roy - une partie de bras de fer qui a hâté le départ d'Henri Massé à la fin de 2007, ont expliqué à La Presse des sources proches de la FTQ. Ces mêmes informateurs notent que les frictions devenues évidentes entre diverses factions de la FTQ-Construction sont dans le prolongement d'un affrontement qui couve depuis deux ans entre M. Lavallée et l'ex-directeur général Jocelyn Dupuis, dont les notes de frais considérables ont fait les manchettes à Radio-Canada, au début de mars.

M. Dupuis avait quitté son poste de directeur de la FTQ-Construction en septembre 2008, tout comme Jean Lavallée qui avait abandonné la présidence. Les clans des deux hommes s'étaient toutefois affrontés lors des élections pour le contrôle du syndicat le mois suivant. Michel Arsenault avait expliqué avoir demandé le départ de M. Dupuis après qu'on lui eut parlé de ses notes de frais. Mais il a aussi dit qu'un ancien policier lui avait dévoilé les liens présumés entre la FTQ-Construction et les motards criminels. Depuis trois semaines, la Sûreté du Québec a fait plusieurs perquisitions dans des entreprises de construction.