Les responsables de service de garde en milieu familial craignent de n'avoir obtenu qu'une demi-victoire dans le projet de loi que le gouvernement s'apprête à déposer sur la reconnaissance de leur statut.

La Centrale des syndicats du Québec, qui cherche à syndiquer ces travailleuses des services de garde en milieu familial, a justement rencontré des responsables gouvernementaux, mercredi matin, qui lui ont fait part des grandes lignes du projet de loi que le gouvernement s'apprêtait à déposer pour clarifier leur statut. La centrale a ensuite rencontré les médias.

Ce statut doit être clarifié, parce que la Loi 8 qui interdisait à ces travailleuses de se syndiquer avait été invalidée par la Cour supérieure, le 31 octobre dernier. Comme le gouvernement, au coeur de la campagne électorale, n'avait pas interjeté appel, il lui faut maintenant rédiger une loi qui définit le statut de ces travailleuses de service de garde en milieu familial.

Or, selon la vice-présidente de la CSQ, Louise Chabot, c'est une sorte de statut hybride qui leur a été réservé, à mi-chemin entre le salarié et le travailleur autonome.

Ainsi, par ce futur projet de loi, les responsables de service de garde en milieu familial obtiendraient le droit d'association et de négociation, mais elles ne bénéficieraient pas pleinement des régimes de protection sociale et de l'équité salariale.