Malgré les publicités omniprésentes, le cellulaire n'est peut-être pas aussi populaire qu'on pourrait le croire.

Selon une récente étude, tous les autres pays du G8 ainsi que plusieurs pays émergents compteraient une plus grande proportion d'utilisateurs que le Canada.

L'étude Global Telecoms Insight 2009 de TNS sur l'utilisation du téléphone cellulaire dans 32 pays révèle que le pourcentage de Canadiens possédant un cellulaire atteint 70 pour cent, soit le même niveau que l'an dernier. Ce résultat place le Canada à égalité à l'avant-dernier rang des marchés sondés, légèrement en avance sur l'Inde.

Les perspectives de croissance ne sont guère réjouissantes pour les fournisseurs de services canadiens, puisque les sondés ne possédant pas de cellulaire n'ont pas l'intention de s'en procurer un au courant de la prochaine année.

«Cette donnée suggère que le marché du sans-fil canadien a atteint un plateau, avance TNS dans son étude. Une hypothèse qui semble confirmée par le fait que ceux qui possèdent un cellulaire sont réticents à investir plus d'argent dans leur prochain appareil que ce que leur a coûté leur dernier.»

Les Canadiens sont prêts à investir en moyenne 140 $ pour leur prochain appareil. Seuls les consommateurs pakistanais sont plus économes que les Canadiens dans les 32 pays recensés par l'étude. En comparaison, les utilisateurs au Moyen-Orient et dans le Sud-Est asiatique sont prêts à allonger la rondelette somme de 491 $ pour leur prochain cellulaire.

«Ailleurs dans le monde, le cellulaire est davantage considéré comme un appareil multifonctionnel, combinant le téléphone, Internet et le lecteur de musique. Au Canada, les consommateurs consacrent encore une partie importante de leur revenu pour des services distincts», a expliqué Michael Ennamorato, vice-président principal de TNS Canadian Facts.

Si le taux de pénétration du téléphone cellulaire stagne au pays, les téléphones intelligents comme le iPhone et le BlackBerry gagnent en popularité auprès des utilisateurs.

Ces appareils multifonctions offrant courriels, agenda, Internet et plus encore font des ravages, en particulier auprès des moins de 30 ans. Leur utilisation a presque doublé dans la dernière année, passant de 11 à 21 pour cent.

Cependant, comme les Canadiens ne veulent pas investir davantage pour leur prochain achat, l'appareil qu'ils se procureront ne sera peut-être pas celui qu'ils désirent vraiment, a conclu Michael Ennamorato.