Les avions gros porteurs pourront enfin se poser sur la rive est de la baie d'Hudson.Québec et Ottawa se sont entendus pour investir 30 millions de dollars dans la construction d'une aérogare et d'un garage ainsi que dans le prolongement de la piste d'atterrissage de l'aéroport de Puvirnituq, au Nunavik. D'ici à quelques mois, un Boeing 737 pourrait ainsi faire l'aller- retour quotidien entre le Sud et cette région située tout au nord du Québec.

Cette mesure ne vise pas à permettre aux touristes de s'y rendre en plus grand nombre, mais, de manière plus pressante, à abaisser le coût très élevé de toutes les denrées, meubles, carburant, etc. essentiels aux résidants de la région. La piste actuelle ne peut accueillir que de petits appareils, qui ne peuvent transporter que de petites charges à la fois. «Cela va faire une différence énorme dans notre vie, a précisé hier Kitty Gordon, porte-parole de l'organisme inuit Makivik. Cela faisait des années qu'on le demandait.» «Ce lien est vital pour notre communauté, a-t-elle insisté. Nous devons tout importer, il n'y a pas d'usines, ici.» Cette annonce a été faite hier à Montréal lors d'une rencontre destinée à faire le suivi sur les engagements formulés en 2007 dans la foulée de la conférence Katimajiit sur les conditions de vie des populations du Nunavik. Les participants, Jean Charest et plusieurs de ses ministres, le ministre fédéral du développement économique pour le Québec, Denis Lebel, de même que les dirigeants de la communauté inuite, se sont unanimement réjouis des progrès réalisés à ce jour.

 

Le président de Makivik, Pita Aatami, a toutefois rappelé les besoins énormes de la communauté en logement social 70% des résidences sont surpeuplées au Nunavik. Quelque 350 logements devraient être construits cet te année avec l 'aide des gouvernements, alors que les besoins seraient trois fois plus élevés. Une rencontre se tiendra en mai pour faire le point sur la question.