Mis en lock-out samedi, les employés syndiqués du Journal de Montréal viennent de rejeter dans une proportion de 99% les dernières offres patronales qui leur ont été faites. Dans un geste à la fois symbolique et stratégique, ils ont également déclenché une grève générale illimitée.

«Nous voulions éviter que l'employeur nous force à revenir au travail advenant la levée du lock-out. Nous n'avons pas le contrôle de l'ordre du jour. Nous n'avons le contrôle de rien. C'est maintenant à l'employeur de venir nous et de dire qu'il reconnaît que ce conflit n'a pas de bon sens», estime le président du Syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal (CSN), Raynald Leblanc.

Le syndicat entend entamer au cours des prochains jours des moyens de pression économiques contre l'employeur. «On a l'intention de faire une guerre. Nous allons rencontrer les annonceurs du Journal pour leur dire qu'ils annoncent dans un journal de piètre qualité. Nous allons demander autant aux annonceurs qu'aux lecteurs de ne plus acheter de publicités et de petites annonces. Le Journal (produit par des cadres depuis le déclenchement du lock-out) n'est plus fait par des professionnels. C'est un journal de merde!», a déclaré M. Leblanc.

La direction du syndicat a été chaudement applaudie par les 207 travailleurs en lock-out qui ont participé à l'assemblée.

«C'est un événement extrêmement triste. Mais nous sommes organisés. Nous sommes équipés pour faire un combat qui sera, nous l'espérons, le moins long possible, mais qui sera une vrai bataille», a ajouté M. Leblanc.

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