La presse canadienne retenait mercredi dans le discours inaugural du président Barack Obama ses appels «à une nouvelle ère de responsabilité» et à «rebâtir» l'Amérique, tout en soulignant l'ampleur de la tâche qui l'attend.

Le quotidien The Globe and Mail barrait sa Une d'une citation du premier président noir de l'histoire américaine proclamant: «ce qui nous est demandé maintenant, c'est une nouvelle ère de responsabilité».La Une du francophone Le Soleil soulignait qu'il a été «accueilli en libérateur». Le Devoir titrait pour sa part sur «la nouvelle Amérique d'Obama», en estimant dans un éditorial qu'«à l'écoute de la déclinaison formulée par Obama des problèmes qui assaillent sa nation ainsi que le monde, c'est à se demander si deux mandats suffiront».

Pour The Globe and Mail, l'allocution de M. Obama était «davantage un sermon qu'un discours». Dans un éditorial, le journal estime que le nouveau président a évité les envolées rhétoriques pour se concentrer sur les tâches à accomplir. «C'était, écrit-il, un discours prudemment optimiste bien adapté à une période inquiète».

«Les Américains attendaient l'oraison d'un sauveur. Leur nouveau président leur a plutôt dit que le retour des États-Unis à la prospérité relevait d'eux davantage que de lui», relevait La Presse dans un éditorial intitulé «Une nouvelle ère de responsabilité».

Un chroniqueur du même journal insistait de son côté sur l'euphorie provoquée par l'arrivée au pouvoir de M. Obama et «le pouvoir du rêve».S'inscrivant en faux contre ceux pour qui les attentes suscitée par M. Obama sont telles qu'elles seront forcément déçues, le chroniqueur note qu'il «y a une puissante énergie dans le rêve d'un peuple, une force créatrice qui peut mener loin si on réussit à la canaliser».