Demain matin, Daniel Pelletier se lèvera à l'aube. L'horloger de Saint-Marc-sur-Richelieu se rendra dans le Vieux-Montréal et grimpera au sommet de la tour de l'Horloge et de celle de l'hôtel de ville. Comme chaque fois qu'on change l'heure, depuis un quart de siècle, c'est lui qui mettra les horloges de ces édifices à la bonne heure.

«Elles ont toutes deux leur mécanisme d'origine», explique M. Pelletier, qui n'en est pas à sa première expérience avec les médias à l'occasion d'un changement d'heure. «Je fais aussi le changement à deux autres horloges publiques du Vieux-Montréal, celles des édifices Allen et Gérald-Godin, l'ancien Grand Tronc, mais, malheureusement, leur mécanisme est électrifié. Il suffit d'appuyer sur un bouton.» L'horloger ajustera ces deux horloges lundi matin.

 

Une autre horloge publique de l'île est encore plus ancienne: celle de l'hôtel de ville de Westmount, qui doit encore être remontée deux fois par semaine. «À l'hôtel de ville de Montréal et à la tour de l'Horloge, un système électrique remonte les poids», signale M. Pelletier, qui s'occupe aussi d'autres horloges publiques du Québec, dont celles des hôtels de ville de Granby et de Farnham.

Mécanisme imposant

Le mécanisme de la tour de l'Horloge est particulièrement imposant; au moment de sa construction, en 1922, le quai où elle se trouve était la porte d'entrée maritime de la ville. «L'horloge de l'hôtel de ville était encore plus grande, mais elle a été détruite dans un incendie à peu près au moment de la construction de la tour de l'Horloge», dit M. Pelletier.

Le mécanisme le plus impressionnant de Montréal est celui de l'église St. George, près de la gare Windsor. «C'est extraordinaire, dit M. Pelletier. Il est particulièrement imposant parce que, en plus d'avoir un grand diamètre, l'horloge de l'église sonnait tous les quarts d'heure. L'horloge est maintenant électrifiée, mais le mécanisme a dû être laissé derrière l'horloge, où il accumule la poussière. Il était tellement gros qu'il avait fallu l'installer avant de terminer la façade.» Le mécanisme de l'ancien Grand Tronc, lui, est de taille plus raisonnable et peut donc être exposé dans le hall de l'édifice Gérald-Godin.