La vaste collecte de fonds pour les victimes des ouragans à Haïti a connu un lent début, hier. Tant l'UNICEF que le consul général du pays à Montréal ont reconnu que les résultats étaient bien inférieurs aux attentes.

Ce week-end, différents organismes communautaires et humanitaires font appel à la générosité des Montréalais pour venir en aide aux Haïtiens. Le pays a été dévasté par quatre cyclones en trois semaines.

 

En fin d'après-midi, les bénévoles qui s'activaient au Centre Cristina, dans le nord de la ville, n'avaient recueilli que 3000$. En revanche, ils avaient reçu des dons en nature d'une valeur de 7000$. «Ça ne se passe pas comme on l'aurait souhaité, a reconnu le consul général d'HaïtiàMontréal, Pierre Richard Casimir. Les réactions ont été assez timides jusqu'à présent.»

Même son de cloche du côté de l'UNICEF, qui s'est associé à une station radiophonique communautaire pour organiser un radiothon sur l'esplanade de la Place des Arts. Une dizaine de volontaires ont passé la journée à interpeller les passants près de la rue Sainte-Catherine. Au terme de la journée, ils avaient amassé 8000 $, un résultat décevant, selon la porte-parole de l'organisme, Sarah Houde.

Besoins criants

Les besoins sont pourtant criants. Joint aux Gonaïves hier, le directeur canadien de l'UNICEF, Nigel Fisher, a affirmé que les rues sont toujours soit inondées, soit couvertes de boue et impraticables. Il estime que 65 000 personnes sont entassées dans les 172 abris de la ville.

«Ce sont des gens qui n'ont presque plus rien, a-t-il déploré. Ils se sont échappés de leurs maisons et il n'y a pas assez de nourriture et d'eau pour tout le monde. On est à court de tout.»

Le dernier bilan officiel fait état de 326 morts et 50 blessés. Les organisations humanitaires estiment que 800 000 sinistrés ont besoin de vivres.