La campagne électorale pour la mairie de Montréal démarre sur les chapeaux de roue. Au premier jour de ce marathon d'un mois et demi, Denis Coderre accuse sa principale rivale de mener une campagne négative, ce dont Valérie Plante se défend en disant au contraire vouloir promouvoir des solutions.

Invité à réagir au slogan de Projet Montréal «Pas de squelettes, pas de cassette», le maire sortant a déploré le ton adopté par la formation de Valérie Plante. «Je vais laisser les campagnes négatives aux autres. [...] Quand les gens sont obligés d'aller chercher de la notoriété avec une campagne négative...»

Le maire a dit qu'il comptait quant à lui demeurer positif durant cette campagne. «Notre rôle, ce n'est pas de faire le clip et gagner la bataille verbale. Notre rôle, c'est de s'assurer qu'il y a des résultats tangibles et dire que ça va mieux à Montréal.»

Valérie Plante s'est défendue de mener une campagne négative, disant vouloir miser sur des solutions concrètes aux problèmes vécus quotidiennement par les Montréalais. «Je ne pense pas que c'est négatif de proposer des solutions pour loger les Montréalais ou de trouver des solutions pour les déplacements», a déclaré l'aspirante mairesse.

Denis Coderre a déposé ce matin son bulletin de candidature à l'hôtel de ville en vue de briguer à nouveau la mairie. Lui qui a adopté le slogan «Ensemble, continuons le travail» dit vouloir poursuivre la transformation de la métropole. «J'aime profondément Montréal et je veux l'amener plus loin. Ce n'est pas en se recroquevillant sur soi, en étant négatif qu'on va le faire.»

Le maire sortant entend marteler trois thèmes durant sa campagne pour convaincre les électeurs de lui donner un deuxième mandat. Il soutiendra que Montréal entre dans une période de transition maintenant que le gouvernement a adopté le Statut de métropole, étendant les pouvoirs de la Ville. Son administration entend poursuivre la réalisation de chantiers majeurs en cours, comme le prolongement de la ligne bleue du métro, la construction du Réseau électrique métropolitain. Enfin, il dit vouloir mener à bien la transformation de Montréal en révisant la gestion es services.

«On parle de transition, mais ce n'est plus une question de transition, les Montréalais veulent une vision», estime pour sa part Valérie Plante. Le candidate entend ainsi marteler les thèmes de l'habitation et des transports, de nombreux Montréalais ayant des difficultés à se loger convenablement et à se déplacer dans une ville connue pour sa congestion et ses cônes orange.