Denis Coderre a multiplié les tentatives jusqu'à tout récemment, mais il n'a pas réussi à convaincre le député libéral et ancien ministre des Transports Robert Poëti d'être candidat dans son équipe en vue des élections municipales de novembre prochain.

« Denis me l'a demandé et a insisté. On s'est parlés encore cet été, mais je lui ai rappelé que mon mandat n'est pas terminé à Québec et que je trouve que ça n'a pas de sens de provoquer une élection partielle », a indiqué à La Presse M. Poëti.

Le maire de Montréal courtise depuis plusieurs mois Robert Poëti, avec qui il ne cache pas avoir des atomes crochus. En juin dernier, M. Poëti avait toutefois affirmé publiquement avoir refusé d'être candidat à la mairie de l'arrondissement de LaSalle, dirigé par une adversaire de Denis Coderre, Manon Barbe.

À un mois du déclenchement de la campagne électorale, les rumeurs concernant le député libéral ont repris de plus belle. Les deux hommes ont discuté de nouveau cet été, mais Robert Poëti ne veut toujours pas faire le saut sur la scène municipale, ce qu'il nuance en ajoutant « à ce moment-ci ».

Le député de Marguerite-Bourgeoys dit être prêt à poursuivre son rôle d'adjoint parlementaire au Conseil du trésor. Il entend briguer de nouveau les suffrages aux élections provinciales prévues en octobre 2018, et ce, même si, en février dernier, le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, Yves Francoeur, avait révélé que le Parti libéral du Québec lui avait offert le siège de M. Poëti. M. Francoeur avait toutefois décliné l'offre.

Les marathons d'Hadrien

Le chef d'Équipe Coderre a obtenu de meilleurs résultats auprès du Parti québécois (PQ) avec Hadrien Parizeau, petit-fils de l'ancien premier ministre Jacques Parizeau, qui sera candidat dans le district de Saint-Sulpice.

Denis Coderre a fait ses premières avances il y a un an auprès du jeune homme. Hier, il était heureux de confirmer cette candidature qui démontre qu'« il y a des jeunes actifs qui ont le goût de faire une différence à Montréal ».

Quant à savoir si le choix de M. Parizeau de faire le saut en politique municipale laisse entrevoir une critique à l'égard du projet de souveraineté et du PQ, où il s'était engagé dans la course à la direction auprès du candidat défait Alexandre Cloutier, le principal intéressé a éludé la question. « La souveraineté n'est pas l'enjeu », a-t-il souligné, rappelant que le maire « Coderre a prouvé qu'il veut travailler avec toutes les idéologies politiques dans une vision très montréalaise ».

Parmi les dossiers municipaux d'intérêt, M. Parizeau a souligné le sport chez les jeunes et la sécurisation des pistes cyclables. Lui-même se définit comme un grand sportif (lutte olympique, cyclisme et course de fond). D'ailleurs, il participera au marathon de Montréal, deux jours après le déclenchement du marathon électoral.