Secrétaire général de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Né en Chine, il travaille aujourd'hui à Montréal, où se trouve le siège de l'OACI.

Votre premier ou votre plus beau souvenir de Montréal ?

Même si je vis à Montréal depuis plusieurs années, je pense que l'un de mes souvenirs les plus significatifs et les plus gratifiants de Montréal remonte à octobre dernier, alors que les 191 pays membres étaient invités à l'assemblée de l'OACI. Plus de 2200 délégués sont venus, de loin le nombre le plus important jamais vu. Il s'agissait d'une occasion particulièrement significative, parce qu'avec le soutien de l'OACI, nos pays membres ont décidé de faire de l'aviation la première industrie majeure à mettre en oeuvre une stratégie mondiale pour gérer les émissions de carbone. Même s'il s'agit d'un « souvenir », c'en est un qui est décidément tourné vers un meilleur avenir pour tout le monde. Peut-être que cela en fait effectivement un souvenir propre à Montréal, puisque les Montréalais font souvent référence avec fierté aux moments clés dans le temps qui ont positionné la ville où elle est aujourd'hui lorsqu'ils présentent leurs espoirs audacieux pour l'avenir.

Que représente Montréal pour vous ?

Montréal est d'abord et avant tout, pour moi, la capitale mondiale de l'aviation civile. Ce n'est pas arrivé par accident : les nombreuses qualités, capacités et possibilités internationales de Montréal ont été optimisées par un effort concerté des gouvernements et des organismes locaux. La ville offre également un environnement civique riche sur le plan universitaire, accueillant des établissements majeurs de langue française et anglaise, lesquels aident à préparer de nouvelles générations de professionnels en aviation et dans d'autres domaines. Ce sont là les qualités qui font de Montréal une métropole si accueillante pour les nombreux visiteurs internationaux qui viennent à l'OACI chaque année et une ville parfaite pour accueillir le siège de notre organisation internationale. C'est cet environnement qui a favorisé l'arrivée d'autres organisations internationales majeures du secteur de l'aviation, dont l'Association internationale du transport aérien (IATA) et Airports Council International, et qui a soutenu le développement de l'industrie locale de l'aviation.

Quel est la plus grande qualité ou le plus grand défaut de Montréal ?

Par la force de ses institutions, y compris son secteur de l'éducation, ainsi que la vitalité et le dynamisme de sa population, Montréal est mieux positionné que plusieurs autres villes pour répondre à des défis comme le développement durable et l'inclusion sociale, qui ne lui sont aucunement spécifiques. Montréal participe pleinement aux forums internationaux comme celui des Nations unies sur les villes, alors il a l'occasion de donner l'exemple sur la scène mondiale sur ces questions, mais aussi d'apprendre des autres.

Que souhaitez-vous à Montréal pour son 375e anniversaire ?

À titre de carrefour international et de destination de classe mondiale, Montréal est extrêmement bien positionné pour profiter de tous les avantages socioéconomiques que procurent la mondialisation et la connectivité accrue entre les villes et les États. De par leur nature, les Montréalais sont tournés vers l'extérieur et ouverts sur le monde : il faut préserver cet esprit, qui doit continuer de guider la ville.

- Propos recueillis par Sylvain Larocque