La métropole fait trop de «réparations qui ne tiennent pas la route», dénonce Projet Montréal. L'opposition dénonce le recours de plus en plus répandu aux travaux en surface qui durent quelques années seulement aux dépens des réparations durables.

Projet Montréal a cité en exemple la rue Notre-Dame, dont la chaussée a été refaite en 2013. Quatre ans plus tard, «il y a des craques majeures et des nids-de-poule importants partout, se désole la chef de l'opposition, Valérie Plante. Les réparations doivent durer entre 7 et 12 ans et c'est déjà dans cet état.»

L'opposition appelle la Ville à faire moins de travaux superficiels pour privilégier les réparations en profondeur.

«Est-ce un bon investissement alors que tellement de rues ont besoin d'être reconstruites? Il faut arrêter de mettre des "band-aid" sur des cicatrices», affirme Valérie Plante.

Le maire Denis Coderre a balayé du revers de la main les critiques de l'opposition. « Ce qu'ils disent, je m'en fous. Ce que je sais, c'est que le travail se fait et se fait bien », a-t-il rétorqué.

Réitérant avoir quadruplé les investissements dans la réfection des infrastructures de la métropole depuis son arrivée au pouvoir en 2013, Denis Coderre estime que Montréal fait bien de refaire le pavage des rues pour prolonger leur durée de vie. « Si on ne veut pas juste faire du colmatage de nids-de-poule, il y a un moment où on doit refaire du pavage », dit-il.

Ne digérant pas la sortie de l'opposition, le maire s'en est durement pris à Projet Montréal. « Je ne sais pas comment ils font leurs devoirs. Where's the beef ? »