Les chauffeurs de la Société des transports de Montréal (STM) qui ont refusé de prendre le volant lundi ont eu une attitude «incorrecte», a affirmé mardi le ministre responsable de la Métropole, Martin Coiteux.

Lundi, alors que la première chute de neige s'abattait sur Montréal, des centaines d'usagers du transport en commun ont attendu leur autobus en vain. Environ 80 chauffeurs de la STM ont refusé de prendre la route à cause de l'entrée en vigueur d'un nouveau formulaire qu'ils doivent signer avant de quitter le garage.

M. Coiteux a souligné que les employés du centre de transport d'Anjou ont été les seuls de tout le réseau à refuser de travailler.

«Il y a des sections de la STM qui ont joué un rôle tout à fait différent, a-t-il dit. Il faut maintenir le service et il faut s'assurer de maintenir le service, surtout dans des conditions comme celles qu'on avait hier.»

Il a dit ne pas vouloir se mêler davantage du dossier, affirmant que c'est aux autorités municipales de donner suite aux événements de lundi. Mais il a néanmoins lancé une pointe aux syndiqués.

«C'est une attitude qui était incorrecte, a dit M. Coiteux. Et je pense que les gens se sont exprimés là-dessus et on espère avoir des conséquences.»

Le ministre des Transports, Laurent Lessard, a qualifié d'«assez curieux» le geste des syndiqués. Il s'attend lui aussi à ce que l'administration de la STM fasse la lumière sur cette affaire.

«On peut tous témoigner que c'est ben plate d'attendre un autobus qui ne viendra pas, a indiqué M. Lessard. Ça pénalise les citoyens pour des raisons dont ils pourraient bien se passer.»

La ministre responsable du Travail, Dominique Vien, a refusé de commenter l'affaire, mardi.