La performance de la Ville de Montréal dans la gestion des services municipaux s'est améliorée depuis l'an dernier, mais demeure inférieure à la moyenne de quatre autres grandes villes canadiennes comparables.

Pour une deuxième année, la métropole québécoise a rendu publics les résultats d'une comparaison de la performance de gestion avec les villes de Toronto, Calgary, Ottawa et Winnipeg, membres du Réseau d'étalonnage municipal du Canada (REMC). On y apprend que parmi tous les indicateurs suivis à la loupe, Montréal s'est améliorée dans 41, mais s'est détériorée dans 36 autres. Elle est demeurée stable dans 36 indicateurs.

Globalement, Montréal continue ainsi à trainer de la patte par rapport aux quatre autres grandes villes. Sa performance est jugée supérieure à la moyenne dans 26 indicateurs, mais inférieure dans 47 indicateurs. Elle est dans la moyenne pour 49 indicateurs.

«Montréal progresse», s'est félicité Pierre Desrochers, président du comité exécutif. Il reconnaît toutefois qu'«il reste beaucoup de travail à faire pour que Montréal se retrouve parmi les plus performantes au Canada». Le bras droit du maire rappelle que l'objectif est de faire en sorte que la métropole affiche des résultats supérieurs à la moyenne dans les trois quarts des indicateurs.

Alors que Montréal pouvait comparer sa gestion à celles des autres villes québécoises, cet exercice est désormais impossible. En effet, la métropole est désormais la seule ville à publier ses indicateurs de gestion élaborés par le ministère des Affaires municipales du Québec. Le gouvernement a décidé le printemps dernier que cette démarche n'était plus obligatoire, ce qui empêche désormais toute comparaison.

Jugeant important de se comparer avec d'autres villes pour améliorer la gestion de Montréal, l'administration Coderre avait décidé l'an dernier de rejoindre le REMC. La métropole invite toutefois à la prudence dans les comparaisons avec les autres grandes villes, puisque certains coûts peuvent être influencés par les priorités locales. Le rattrapage entrepris par Montréal dans l'entretien de ses infrastructures explique par exemple la majeure partie de sa sous-performance dans plusieurs indicateurs, comme le coût d'entretien de ses routes.