Des ouvriers syndiqués qui travaillent à la construction du futur Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), au centre-ville de Montréal, ont arrêté le travail mercredi pour dénoncer le manque de ventilation et la chaleur accablante sur le chantier.

Plusieurs centaines des quelque 2000 ouvriers ont décidé de se prévaloir de leur droit de refus pour des raisons de santé.

Des discussions se sont déroulées entre des représentants des employeurs responsables du chantier, regroupés au sein de Construction Santé Montréal, des représentants des syndicats et des enquêteurs de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) afin de tenter de régler le différend.

Les enquêteurs retourneront sur les lieux jeudi et l'organisme pourrait ordonner la mise en place de correctifs. Entre-temps, le consortium des employeurs a suggéré des mesures dans l'immeuble de verre, mais a rejeté l'idée d'ouvrir des fenêtres scellées pour aérer chaque étage.

Ainsi, le porte-parole Stéphane Mailhot a recommandé de faire fonctionner partiellement le système de climatisation, en procédant étage par étage, tout en favorisant les pauses pour boire de l'eau.

Au cours de la journée, des travailleurs sont retournés au travail, mais d'autres ont préféré maintenir leur droit de refus, ce qui force les représentants de chaque partie - patronale et syndicale - à discuter de moyens à prendre pour résoudre le problème.

L'un des ouvriers a indiqué que les conditions de travail étaient extrêmes à l'intérieur, alors que le mercure dépassait les 35 degrés Celsius et que l'air circulait peu.

Un porte-parole de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) a indiqué qu'au moins trois travailleurs avaient dû être traités pour un coup de chaleur. Cette information n'a pas pu être confirmée de source indépendante.