De retour de vacances ce matin, le maire de Montréal Denis Coderre a défendu la décision de la police de Montréal de ne pas intervenir auprès des casseurs à Montréal-Nord mercredi soir dernier.

« Comme gars de Montréal-Nord, mon rôle c'est de m'assurer : est-ce que ça vient de Montréal-Nord ce monde-là ? Ce n'est pas du monde de Montréal-Nord qui ont fait le trouble et les gens ont été bien protégés, alors ça me satisfait », a-t-il déclaré ce matin en marge d'un point de presse au CHUM.

C'est par « choix stratégique » que les policiers ont décidé de ne pas intervenir auprès des manifestants qui ont saccagé des vitrines et incendié des voitures mercredi soir à Montréal-Nord. L'élue responsable de la sécurité publique au sein de l'administration Coderre, Anie Samson, a déclaré la semaine dernière que des gens associés au Collectif opposé à la brutalité policière (COBP) auraient été reconnus parmi la foule de casseurs.

« On a travaillé pour sauver les citoyens avant tout, il y a quelques dégâts matériels », a décrit le maire ce matin. « Les vitres, ça se remplace et de commencer à provoquer des choses pour mettre de l'huile sur le feu, c'est créer des problèmes », a-t-il ajouté.

Le maire Coderre a aussi été appelé à commenter la mort de Jean-Pierre Bony, qui est décédé récemment après avoir été atteint à la tête par un projectile tiré par un policier lors d'une frappe anti-stupéfiants sur la rue Arthur-Chevrier.

« Je pense qu'il faut faire attention, c'est quelqu'un qui faisait partie des gangs de rue », a dit le maire Coderre en soulignant qu'une enquête de la Sûreté du Québec étudie présentement l'intervention des policiers.

« À un moment donné, il faut qu'on protège les citoyens et quand il y a des gestes criminels et des gestes qui touchent la drogue, le trafic de drogue, il faut que les policiers fassent leur job, alors ils ont tous ma confiance », a-t-il indiqué.