Une manifestation contre l'austérité s'est déroulée pratiquement sans heurts, samedi soir, à Montréal. La centaine de manifestants a déambulé dans les rues du centre-ville durant près de deux heures, avant de s'engouffrer dans le métro pour mettre fin à la marche improvisée.

La manifestation a commencé un peu après 20h, au Square Philipps, en face du magasin La Baie, au centre-ville. Après avoir marché environ une heure sur la rue Sainte-Catherine en direction est et être montés sur le boulevard Maisonneuve, les manifestants sont redescendus sur la rue Sainte-Catherine et ont entrepris de marcher en direction ouest, donc dans le sens inverse de la circulation. Ils se sont ensuite déplacés sur René-Lévesque, toujours dans le sens inverse de la circulation, pour terminer leur parcours au métro McGill.

En entrant massivement dans la station de métro, des manifestants auraient blessé au visage une personne qui se trouvait déjà à l'intérieur. L'intervention d'Urgence-Santé a été nécessaire.

Hormis cet incident, le Service de police de Montréal ne rapportait ni incident ni arrestation en fin de soirée. Par ailleurs, la police n'avait pas reçu d'itinéraire et des manifestants étaient masqués et armés de bâtons. 

Selon le SPVM, sur place, personne ne prenait la responsabilité du rassemblement. Or « L'OSTIE DE GROSSE MANIF DE SOIR » semble avoir été organisée par le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (C.O.B.P.). Sur son site internet, le C.O.B.P. invitait les gens à manifester, samedi soir, contre les oléoducs d'Énergie Est, la société patriarcale, les multiples coupes dans les cégeps et les universités et les mesures d'austérité.  

« Le mouvement ne sera pas lancé ou soutenu que par l'ASSÉ et les grandes centrales syndicales. Nourrissons le mouvement! APPEL À UN CONTINGENT FÉMINISTE! », pouvait-on lire sur le site internet du collectif.