Le maire de Montréal et le président de la Fraternité des policiers de Montréal se sont livrés à une guerre de mots aujourd'hui. Denis Coderre a invité Yves Francoeur «à se calmer» sur les menaces au 375e tandis que le chef syndical réplique que c'est son administration qui met en danger la sécurité publique en sabrant dans le budget du SPVM.

La Presse révélait ce matin qu'Yves Francoeur avait envoyé un courriel aux organisateurs des festivités de 2017 pour les prévenir que son syndicat comptait en profiter pour manifester leur mécontentement dans le renouvellement de leur convention collective. «Compter sur nous pour vous en faire un beau 375e [sic] », a-t-il écrit.

«Est-ce de l'intimidation ? Je ne voudrais pas que le syndicat joue avec la sécurité des gens. Je lui dis de se calmer, c'est ordinaire», s'est insurgé le maire. Selon lui, les policiers doivent faire preuve de retenue étant donné que leur rôle.

«Ce n'est pas nous qui coupe [sic] les budgets du SPVM alors que le nombre d'enquêtes augmente, notamment sur le terrorisme. Ce n'est pas nous qui jouons avec la sécurité des citoyens», a dénoncé Yves Francoeur.

Le président de la Fraternité indique simplement envisager d'organiser des manifestations lors du 375e. «On a des droits constitutionnels, on a droit de manifester», dit-il. Yves Francoeur indique que son syndicat a organisé deux marches dans les dernières années et que celles-ci s'étaient déroulées dans l'ordre.

La Fraternité, dont la convention collective est échue depuis bientôt 14 mois, accuse par ailleurs la Ville de se traîner les pieds dans les négociations.