L'opposition à l'hôtel de ville de Montréal demande l'annulation des Jeux mondiaux des policiers et pompiers prévus en 2017 en raison du mouvement grandissant de boycottage initié par les pompiers montréalais. Projet Montréal estime que la métropole risque d'hériter d'un important déficit.

L'Association des pompiers de Montréal a annoncé hier que l'un des principaux syndicats australiens avait décidé de refuser de participer à l'événement par solidarité avec leurs collègues. La Fire Brigade Employees' Union de Sydney, qui compte 6200 membres, se serait également engagée à convaincre l'association sportive des sapeurs australiens pour qu'elle se retire de l'événement. La Presse a tenté d'entrer en contact avec le syndicat australien pour vérifier indépendamment leur participation au boycottage, mais sans succès.

En boycottant la compétition montréalaise, le syndicat australien vient se joindre ainsi au Syndicat des pompiers du Québec qui a annoncé en mars 2015 son refus de participer aux compétitions. «Face à l'ampleur que prend le boycottage de ces Jeux, Projet Montréal demande l'annulation de l'événement», a indiqué le parti d'opposition.

Alors que Montréal prévoit investir 7,5 millions pour l'organisation de cet événement, Projet Montréal estime que «la pertinence et la crédibilité des Jeux mondiaux des policiers et pompiers 2017 sont sérieusement ébranlées», dit le conseiller  Alain Vaillancourt.

Projet Montréal dit vouloir éviter les déficits monstres hérités des Jeux de la FINA en 2005 et des Outgames de 2006. «Les organisateurs disaient attendre 10 000 participants, mais déjà plus de 10 000 pompiers ont indiqué vouloir boycotter l'événement. Nous demandons donc au maire Coderre d'annuler l'événement pour éviter un gaspillage de fonds publics », a poursuivi Alain Vaillancourt.

L'Association des pompiers de Montréal continue à défendre sa décision de boycotter les Jeux qui devaient attirer des milliers de touristes à Montréal en 2017, pointant du doigt les relations de travail tendues avec la Ville. «Ce n'est pas de gaieté de coeur que les pompiers de Montréal assument cette décision de maintenir ce boycottage, en réponse à la dégradation des relations de travail avec la ville de Montréal», assure leur chef syndical, Ronald Martin.