À compter de lundi, les cols blancs de la Ville de Montréal commenceront une grève tournante de 36 jours, jusqu'au 29 février, afin de faire pression sur l'administration du maire Denis Coderre pour le renouvellement du contrat de travail de 8000 employés syndiqués.

Pour chaque journée, à quelques exceptions près, des employés syndiqués d'un ou deux arrondissements et ceux d'un ou de plusieurs services municipaux, seront en grève à tour de rôle. Les services essentiels, comme le 3-1-1 pour signaler une urgence, sont assurés.

Le syndicat a aussi prévu une journée de grève générale, le 1er mars - la date limite pour payer les taxes municipales. Les syndiqués refuseront aussi de faire du temps supplémentaire.

Le président du syndicat,  Alain Fugère, rappelle que les cols blancs sont sans contrat de travail depuis maintenant quatre ans, ce qui est, dit-il, «honteux pour une grande ville».

M. Fugère plaide pour que la Ville abandonne ses demandes qu'il juge «excessives» et qui visent selon lui à «appauvrir les employés d'un bord et de privatiser l'ensemble des services de l'autre». À son avis, il y a déjà un manque de ressources et même des cadres se plaignent à ce sujet.

Il a ajouté que la Ville voulait réduire la rémunération globale des cols blancs de 12 à 14 pour cent et éliminer toutes les balises en matière de sous-traitance, malgré les risques révélés par la Commission Charbonneau.

Depuis le 15 janvier, les parties sont toutefois devant un conciliateur nommé par Québec pour tenter de rapprocher les parties.

L'administration montréalaise invite les citoyens à consulter le site Web de la Ville pour en savoir davantage sur les services affectés par le conflit.

Dans les arrondissements visés par une journée de grève, plusieurs points de service comme les bureaux d'Accès Montréal, les bibliothèques et les comptoirs de permis seront fermés. Des installations pourront demeurer ouvertes en fonction des décisions prises dans chaque arrondissement.

Or, la grève pourra entraîner l'interruption d'activités sportives et communautaires dans certains endroits, qui relèvent des arrondissements.