Un policier du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) s'est fait imposer une suspension de deux jours par le Comité de déontologie policière pour avoir utilisé une «force plus grande que celle nécessaire» sur trois personnes non menaçantes au cours d'une manifestation du printemps érable.

Sur une vidéo montrant l'intervention policière du 27 janvier 2012, on peut voir l'agent Guy Hamilton asséner de vigoureux coups de bâtons à deux manifestants en train de tenir une banderole. Un collègue utilise alors un irritant chimique sans raison apparente. 

Ces 200 manifestants refusaient alors de se déplacer de quelques mètres pour laisser passer des voitures de patrouilles. Deux heures plus tôt, ils avaient tenté de pénétrer dans les locaux du ministère de l'Éducation sur la rue Fullum, à Montréal, pour protester contre la hausse des frais de scolarité.

«L'empressement démontré par l'agent Guy Hamilton était excessif et inapproprié», souligne le commissaire dans une décision rendue publique le 21 décembre dernier. Le policier est aussi blâmé pour avoir «repoussé vigoureusement» une manifestante avec ses deux mains, la faisant tomber au sol, afin de faire passer un véhicule policier.

«Le Comité rappelle que l'abus d'autorité est associé à un geste répréhensible, immodéré, excessif ou inapproprié», peut-on lire. L'agent Hamilton a reconnu ses torts devant le commissaire et a dit regretter d'avoir commis ces gestes. Il travaille au sein du SPVM depuis 1998.