Une centaine de cols bleus suspendus par l'administration Coderre pour avoir participé à un arrêt de travail illégal la semaine dernière ont manifesté ce matin devant l'hôtel de ville de Montréal. Le rassemblement s'est déroulé dans le calme, mais sous haute surveillance policière.

L'administration Coderre a décidé de répliquer de façon musclée à l'arrêt de travail illégal des cols bleus de mardi dernier  en imposant une semaine de suspension sans solde aux travailleurs qui y ont participé. Jusqu'à 2400 cols bleus pourraient être affectés par cette mesure.

La présidente du syndicat des cols bleus, Chantal Racette et les autres membres de l'exécutif du syndicat sont pour leur part suspendus pour une période de deux mois.

Afin de s'assurer que la Ville continue de fonctionner normalement, les suspensions des employés manuels de la Ville ne vont pas toutes s'effectuer au même moment et s'étaleront sur six mois. Elles ont cependant débuté rapidement.

Mardi dernier, quelques milliers de cols bleus ont participé à une assemblée au Palais des congrès. Ceux qui s'y sont rendus pendant leurs heures de travail étaient en arrêt illégal, puisque la convention collective des cols bleus est en vigueur jusqu'en 2017. La veille, une décision rendue d'urgence par la Commission des relations de travail (CRT) les sommait de rentrer travailler.