Le gouvernement Couillard a mobilisé la délégation du Québec à New York pour expliquer aux Américains sa position sur le déversement des eaux usées à Montréal.

La ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, a demandé à son équipe diplomatique d'intervenir afin de limiter les dégâts que l'opération controversée a causés à l'image du Québec.

« L'image du Québec à l'étranger va au-delà de ça, a précisé Mme St-Pierre. Mais vous avez raison : il y a un enjeu de communication. »

Le gouvernement Couillard et l'administration Coderre ont subi un barrage de critiques au Québec et au Canada pour avoir autorisé le versement de 8 milliards de litres d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent. Mais la controverse a également eu des échos au-delà des frontières.

Aux États-Unis, l'Agence de protection de l'environnement (EPA) a qualifié l'opération de « mauvaise décision tant sur le plan environnemental que sur celui de la santé publique ». Pressé par des élus d'intervenir, l'organisme s'est dit impuissant à agir puisque le déversement n'aura pas d'impact sur les eaux américaines.

Québec martèle depuis des semaines que le déversement de 8 milliards de litres d'eaux usées n'est « pas souhaitable » à ses yeux. Le gouvernement dit s'être basé sur des recherches scientifiques avant d'autoriser l'administration Coderre à procéder.

Mme St-Pierre a réitéré cette position mercredi.

« Ce n'est pas quelque chose qui est idéal comme solution, mais c'est la seule solution qui a été trouvée », a-t-elle résumé.

Aux villes de réduire les rejets

En 2013, Québec a recensé plus de 45 500 débordements des instalations utilisées pour traiter les eaux usées dans la province. Mercredi, le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, a affirmé que c'est aux villes - et non au gouvernement - de s'attaquer au problème.

« Les municipalités ont des responsabilités, a-t-il dit. Le jour où le ministre des Affaires municipales va leur dire quoi faire, les maires seront les premiers mécontents. »