L'administration Coderre a décidé de congédier une deuxième fois une employée déjà remerciée au cas où la Commission des relations de travail (CRT) lui donnerait gain de cause dans la contestation de son premier congédiement.

Le 26 août dernier, Montréal destituait la directrice de L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève, Nancy Bergeron, après une enquête sur des allégations de harcèlement au travail.

La femme a rapidement contesté la décision devant la CRT, estimant que seul l'arrondissement pouvait mettre un terme à son emploi.

Pour éviter d'avoir à réintégrer Nancy Bergeron, l'administration Coderre a demandé spécifiquement le pouvoir de destituer un directeur d'arrondissement, ce que le conseil municipal lui a consenti la semaine dernière. Dès le lendemain de ce vote, le comité exécutif a aussitôt adopté une résolution pour congédier de nouveau la femme.

« Environnement néfaste »

La Ville de Montréal a décidé de congédier la directrice d'arrondissement après avoir reçu le 30 juin une lettre du président du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal, Alain Fugère. Celui-ci dénonçait « l'existence d'un environnement néfaste » à l'arrondissement de L'Île-Bizard-Sainte-Geneviève, blâmant la directrice pour « ses paroles, ses gestes, ses comportements hostiles et non désirés portant ainsi atteinte à la dignité et à l'intégrité des employés, des conduites vexatoires ».

Une enquête a alors été confiée au contrôleur général qui a déposé son rapport le 12 août « confirmant les allégations soulevées par le président du syndicat ». L'enquêteur plaidait « l'urgence d'agir ».

L'arrondissement conteste le congédiement de sa directrice, indiquant que sa propre enquête sur les allégations du syndicat des cols blancs n'avait rien découvert justifiant sa destitution.