Bonne nouvelle pour les propriétaires montréalais. La Ville de Montréal assumera les coûts de réfection ou de remplacement de la portion de leur branchement d'égout qui se trouve sous la voie publique.

Même s'il ne s'agit que de quelques mètres, ce genre de travaux coûte des milliers, voire des dizaines de milliers de dollars aux propriétaires. La modification du règlement sera adoptée lors du prochain conseil municipal, le 21 septembre, mais la mesure ne sera pas rétroactive.

La responsable de l'eau et des infrastructures de l'eau au sein de l'administration Coderre, Chantal Rouleau, explique que cette décision permettra de corriger une « injustice ». À l'heure actuelle, dans 16 des 19 arrondissements de Montréal, les propriétaires sont responsables de leur branchement d'égout jusqu'au point de raccordement avec le réseau public.

Branchements en plomb: accélération de la cadence

La Ville compte aussi accélérer la cadence pour remplacer les entrées d'eau en plomb qui se trouvent sous la voie publique. Il y a 69 000 résidences qui doivent faire l'objet d'un remplacement d'ici 2026, à raison de 5000 par année. La Ville veut également mettre sur pied un plan pour inciter à remplacer les entrées d'eau en plomb qui se trouvent du côté des propriétés privées. Les entrées en plomb se trouvent généralement de part et d'autre des conduites qui relient les résidences au réseau de distribution de la Ville. Puisqu'il s'agit d'une question de santé publique, des discussions sont en cours avec les autres ordres de gouvernement quant à un éventuel programme de subvention, a indiqué Mme Rouleau. Les résidences qui ont des entrées en plomb ont déjà été recensées. Les maisons de type « après-guerre », construites avant 1970, auront la priorité. Le programme de la Ville coûtera 25,3 millions par année jusqu'en 2026.

Personne n'a jamais été empoisonné au plomb à Montréal, mais sa présence dans l'eau peut surtout être nocive pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 6 ans.

L'opposition s'est réjouie de cette annonce. « L'ancien règlement a forcé plusieurs propriétaires à dépenser injustement des dizaines de milliers de dollars. Enfin, Montréal ne sera plus la seule ville de la Communauté métropolitaine de Montréal à imposer une telle règle à ses citoyens », a affirmé Sylvain Ouellet, porte-parole en matière d'environnement et d'eau, dans un communiqué de presse.